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jeudi 13 juillet 2023

samedi 22 janvier 2022


 



 


 

« C'est le commencement qui est le pire, puis le milieu puis la fin ; à la fin, c'est la fin qui est le pire. » S.Beckett
Il y a deux ans...juste deux ans, à chaque jour ton manque...

mardi 4 janvier 2022

"Je suis Claude qui vous dis Adieu"
 
Voilà, la dernière réplique de ta dernière scène, de ta dernière représentation vient d'être prononcée, le spectacle est terminé.
Je sais que tu aurais aimé poursuivre...les planches étaient ta seconde nature. Elles t'ont permis la liberté, la réalisation, les voyages les plus beaux, les plus forts.
Depuis la Comédie de la Loire, puis ta rencontre avec André Cellier en 1971, lorsqu'il devient directeur du Centre dramatique de Tours, le théâtre ne te lâchera plus et réciproquement.
La rencontre avec Michel Jean Robin en 1987 redonnera un élan de plus à cette passion, à cette envie passionnée.
C'est là où nous nous rencontrerons. C'est à partir de là que nous partagerons la scène, les auteurs, les pièces, les rôles, les émotions...Obaldia, Lorca, Sarraute, Ionesco, Tchekhov, Pessoa, Koltès, Anouilh et Ludovic Janvier qui t'offrit ce rôle magnifique et prémonitoire dans "Je suis Ariel qui vous dis Aurevoir".
Et puis au milieu de tous ces voyages, une étape qui m'est chère, celle où seule sur scène, tu avais pris possession de "l'âge du temps". Tu étais devenue cette femme, seule sur un banc public, accrochée à sa couverture et à son passé douloureux mais en passe de devenir cette allégorie de la vie. Magnifique, tu étais magnifique, laissant ton corps jouir une dernière fois sur les amours passés, d'un enfant, d'une enfance, d'un homme incertain, d'un tourbillon sensuel et d'une envolée existentielle que seule tu portais pour l'offrir au public: "Mon bébé, j’aime ton ventre, l’odeur de ta tête, le poids de tes rêves sur ma peau, mon bébé le médecin avait raison, il faut reprendre ton traitement.
Tu sais bien que ton âge ne supporte plus la fantaisie, sers moi contre toi, aime moi encore, donne ma ta vie j’en ai besoin, maintenant, donne, donne moi pour toujours.
Il faut reprendre ton traitement, l’absence du vent me fait peur, accroche tes jambes à ma ceinture, plie ton bassin sur mes seins, c’est l’amour qui danse, retient ton souffle on pourrait nous entendre, le médecin pourrait nous entendre, il nous accuserait de délit de jeunesse, il arrêterait de croire, faisons lui croire encore à la vieillesse, pour qu’il existe, pour qu’il se dresse sur l’illusion d’une virilité hors traitement.
Les murs de la vie s’écroulent, ils laissent entrevoir le cœur de la passion, de l’amour, prends moi encore mon bébé, ne t’arrête pas, la menthe de tes veines coulent sur mes rides, sur cette peau des âges, trompée par l’existence, je ne suis rien, je ne suis plus rien, je ne suis plus que le souffle de ton corps. Donne moi encore un peu, la nuit va venir, les ombres du temps m’emmènent vers toi, mon bébé les cendres de la lune refroidissent mon visage, les merles s’approchent de mes yeux, mon bébé donne moi encore. La soif me gagne, mes reins se rongent, la pluie va venir fraîchir la sève de nos corps. Va encore, plus loin, j’ouvre mon corps pour toi, habite le, donne lui la vie, ta vie.
Bébé, j’ai peur de l’obscurité, tes mains me délivrent, mes cheveux ne poussent plus, les herbes jaunissent, mon regard se perd dans l’image éternelle, plus d’image, toi mon bébé, moi, donne encore, donne moi, je te le rendrai bébé, je te le rendrai, et quand viendra le jour je t’aimerai à mon tour, ne t’arrête pas maintenant, maintenant, maintenant, la musique de mon âme.
(elle s’enroule dans la couverture, on entend une berceuse au loin, des chants d’oiseaux, la pluie tomber, noir)." L'âge des temps, A.P
 
Voilà Claude, tu as rejoint Pierre ton complice impossible, demande lui de te re-mimer le mois de Février et Michel...qui voudra assurément te remettre sur scène et je sais que tu lui diras oui. Propose lui de reprendre "les chaises", car tu sais avec tout ce monde, tout ce monde, il faudra des chaises, le néant est empli d'incertitude, mais il te dira encore, j'en suis sûr: "Soyons unis dans le temps et dans l'éternité si nous ne pouvons l'être dans l'espace, comme nous fûmes dans l'adversité : mourons au même instant".
 














Je t'embrasse Claude et continue de jouer, je t'en prie...

 

vendredi 8 octobre 2021

samedi 21 septembre 2019



Coucou et Lovestar invités à Brantôme

 Article Sud Ouest du 20/09/19



mercredi 3 juillet 2019


Retrouver M LOVESTAR et son voisin de PALIER en Vidéo à Neuvy le Roi, la Chapelle St André